Le débat politique touffu de notre Canton part un peu dans toutes les directions ; à tel point que l’on peine à trouver un sujet important qui ne soit pas instrumentalisé, pris dans le jeu des oppositions et des rapports de force. Pourtant, dans cette profusion, on discerne mal quelque chose qui relève d’une véritable vision pour la collectivité.
Savoir s’il faut plus ou moins de bagnoles sur les routes, d’entreprises multinationales sur notre sol ou de coupes dans les budgets n’est certes pas anodin. Mais aucune communauté ne connaît d’évolution digne de ce nom sans être portée par une vision fondamentale, une vision qui ait du souffle, qui concerne le sens et les valeurs, qui relève en quelque sorte de son âme.
La politique -et c’est un naufrage généralisé dans les démocraties représentatives- donne l’impression de ne plus savoir que gérer. Or ce ne n’est pas suffisant.