Nous vivons une époque formidable qui voit des connaissances passionnantes émerger quant à la modulation de nos états de conscience et son impact sur notre relation au monde.
Cette matière vient tisser quelque chose dans un vide de compréhension aux conséquences aussi diverses que problématiques, qui nous a vus oublier (l’avons-nous vraiment déjà su?) qu’il y a une interdépendance, une inter-création entre ontologie (ce que nous croyons être) gnoséologie (ce que nous croyons savoir) et épistémologie (comment nous croyons savoir).
Tout le modèle techno-scientifique et le système capitaliste qu’il sert sont ainsi basés sur des erreurs de perspectives paradigmatiques qui obscurcissent notre vision du monde là où la démarche scientifique a vocation de l’éclairer. En découvrant que notre conscience se module, que ses différents types fonctionnements donnent accès à différentes formes d’intelligence (rationnelle, symbolique, émotionnelle, relationnelle voire mystique) nous sommes en fait en train de développer (en nous l’appropriant) une nouvelle maîtrise de notre être-au-monde. Dans des registres et avec une fulgurance civilisationnelle que nous sommes loin de mesurer…
Vous trouverez en téléchargement libre un article paru l’été dernier dans l’excellente revue Dépendances dans lequel je présente quelques perspectives à ce sujet, tout en ayant curieusement omis de traiter de la plasticité cérébrale qui en constitue un socle de compréhension fondamental…